RESIDENCE / CREATION
Du 1er au 5 avril 2019
Fiction Chorégraphique
solo
[SUR]FACES est une performance chorégraphique qui soulève la question des enjeux de la manipulation par les apparences.
Images fabriquées et gestuelles contrôlées surgissent d’un personnage en quête de pouvoir.
Agité et impulsif, il dissimule sa nature profonde derrière des postures d’emprunts, entre virtualité, mensonge, narcissisme et despotisme.
« Pour ce nouveau projet, je choisis de travailler sur les apparences, dans l’idée du « corps travaillé » et de sa quête d’identité.
Je fais le choix du solo, avec la volonté d’écrire en collaboration et en interaction avec Thierry Mabon pour la particularité de sa gestuelle et de son énergie.
A ce postulat de départ s’ajoute la volonté d’un travail dans un espace réduit, avec pour seuls éléments de décors, une table et une chaise - pour ce que cela induit de contraintes physiques, et pour ce qu’il révèle du corps.
L’espace réduit m’intéresse car il ne propose aucun échappatoire, ni pour le performer-interprète, ni pour celui qui le regarde, mais il les relie l’un et l’autre.
Cette réflexion menée en commun sur le plateau et autour de « la table » avec l’équipe, nous mène vers le façonnage d’un caractère inspiré d’univers où le « travail » de l’apparence devient un art.
Pour continuer de construire, d’affiner une qualité de danse et de postures, nous avons observé plus particulièrement, le monde de la politique et celui du catch, pour leurs gestuelles segmentées, contrôlées, pour ce qu’elles ont d’incisif et d’explicite, pour la démesure et l’abus du spectaculaire, sans en chercher la caricature ou le mimétisme.
L’interprète est cagoulé, créant ainsi un espace de transgression à un personnage offrant au public un visage énigmatique et inexpressif, le plaçant dans un monde aux limites de l’Humanité.
Le personnage construit sa propre fiction à travers une personnalité d’emprunt et modifie son apparence à plusieurs reprises.
La lumière, pensée comme élément du dispositif scénographique minimale, vise à renforcer la notion d’espace clos, d’enfermement en isolant le personnage.
Le dispositif permet également de sous tendre des images rappelant le ring, les fenêtres internet, les salles de meeting, les espaces privatifs…
L’univers sonore est composé d’ambiances qui appuient cette idée d’enfermement, de musiques explosives
aux sonorités rock et électroniques, pour renforcer la notion d’énergie brute mais aussi d’ampleur et d’extravagance. »
Marie Lenfant
Distribution
CONCEPTION / MARIE LENFANT et THIERRY MABON
INTERPRETATION / THIERRY MABON
UNIVERS SONORE / PAUL PETERSON
LUMIERES / OLIVIER CLAUSSE
DECORS / JEAN CLAUDE FURET
La Cie Marie Lenfant est soutenue par la ville du Mans et le Conseil Général de la Sarthe dans le cadre d’une convention triennale, subventionnée au fonctionnement par la Région des Pays de La Loire et soutenue par l’Institut français du Maroc dans le cadre de son programme de résidences artistiques et culturelles 2017 ainsi que par le canton Le Mans Nord.
Repères biographiques
Marie Lenfant débute sa formation en 1972. Sa formation (classique, jazz, contemporain) la conduit naturellement vers un parcours d’interprète et d’enseignante de 1981 à 1990, tout en écrivant et en interprétant ses premiers soli.
Elle fonde la Cie Marie Lenfant en 1990 avec la volonté de réunir des compétences humaines complémentaires s’inscrivant dans la durée,
Cette même année la première pièce ‘La maison de coquillages‘ est sélectionnée aux plateformes du Concours International de Bagnolet, prélude d’une re-connaissance qui s’inscrit depuis 28 ans.
A ce jour Marie Lenfant a signé 22 pièces professionnelles diffusées en France et à l’étranger.
Pour Marie Lenfant, la création est un déplacement ‘des choses du monde’ et chaque pièce est un nouveau regard porté sur la place du corps, de l’humain ou encore sur une réalité, un contexte, un moment.
Depuis le début de son parcours elle s’attache autant aux corps traversés par les techniques qu’à ceux travaillés par la vie. Elle s’entoure d’interprètes d’horizons multiples dont elle a perçu une sensibilité, une force ainsi qu’une capacité de traduction. Sa démarche artistique est un sillon creusé au long terme avec la complicité d’une équipe.
En lien avec sa recherche et son travail chorégraphique, Marie Lenfant s’investit dans le développement de la danse et des pratiques.
Elle a impulsé dans le passé notamment plusieurs collectifs en Sarthe et en région Pays de Loire, travaille maintenant à relier des équipes artistiques à travers le monde en un réseau informel et volontaire pour tenter de répondre aux problèmes structurels rencontrés par la communauté chorégraphique.
Elle participe également à des laboratoires de recherches, de réflexions et d’échanges avec d’autres chorégraphes (Christine Bastin, Katja Fleig, François Veyrunes, Emmanuel Grivet, Anne Marie Pascoli, Clint Lutes).
Elle intervient actuellement en France et à l’étranger auprès du tout public, en milieu scolaire, en direction des danseurs professionnels ou en voie de professionnalisation (universités, conservatoire, écoles privées…). Elle y développe des projets sur mesures, des outils de transmission adaptés aux différentes réalités de terrains.
A la demande de l’Université du Maine (Le Mans), elle enseigne depuis 2013 l’histoire de la danse pour les licences pro : Conception et mise en oeuvre de projets culturels.
Lorsqu’on la questionne à propos de ses référents, elle parle volontiers de ses rencontres avec Maguy Marin, Françoise Leick, Masaki Iwana ou encore de Nénufar Fleitas.
Quant à sa formation, elle dit :
« Si je dois parler de ma formation, cela risque d’être long. Le passé c’est bien mais je préfère le présent, il me permet d’avoir le temps d’imaginer l’avenir »
SORTIE DE RÉSIDENCE - OUVERTURE PUBLIC
" SURFACES "
Jeudi 4 et Vendredi 5 Avril 2019
19h30
Training
"ma liberté s'exerce dans un cadre et non dans le vide"
mercredi 3 et Jeudi 4 Avril
10h > 12h
10 euros/Training
Infos - Inscriptions - Réservation
contact.pole164@gmail.com
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