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Cie LES OISEAUX PERCHES // Julien ROSSIN

Marseille


21 > 25 Février 2022


"S'ENEMBRA"


"Parfois, c'est comme un sursaut, parfois je m'agrippe encore, je deviens haineux, haineux et enragé, je fais les comptes, je me souviens" J-L Lagarce – Juste la fin du monde -

JULIEN ROSSIN : MISE EN SCÈNE ET INTERPRETATION

CECILE VITRANT : MISE EN SCÈNE


Les fragments de mémoire d’instants lointains qui rejaillissent à l’improviste. Comme dans un rêve éveillé, ces bribes d’un passé enfoui on ne sait où nous assaillent sous la forme d’ombres fugaces.

Notre volonté n’a aucune prise sur ces spectres qui reviennent à la surface ou qui restent plongés dans les profondeurs.

Et qu’en est-il du reste ? Tout ce que nous avons déjà oublié. Nous perdons peu à peu ce qui fut et ce qui fait notre vie.

Nous enterrons avec le temps qui passe, tous ces lieux traversés, ces personnes simplement croisées ou tendrement chéries, ces paroles échangées ou tues, ces sensations vécues. Tout disparait petit à petit et nous glissons avec cet ensevelissement du monde qui nous entoure et qui nous constitue. Tous ces fragments épars disparaitront avec nous quand nous ne serons plus là pour les convoquer.

Pourtant, nous tentons de nous raccrocher à ces souvenirs qui dérivent. Nous nous refaisons une vie avec les fragments de notre mémoire, avec ces souvenirs qu’on ne peut trier. Nous la rangeons, comme écrit Lagarce. Nous tentons de donner un sens à ce passé qui fuit et de construire sur cette base mouvante notre identité et notre avenir.

Nous nous bricolons un équilibre entre un passé qu’on se raconte et qu’il est pourtant important aussi d’oublier.

Nous interrogeons au plateau la représentation de la perception du souvenir, cette nébulosité vague entre imaginaire et réel, et celle de notre combat pour avancer sur ces traces mouvantes.

La rencontre entre les danses hip- hop et contemporaine, le théâtre et la Langue des Signes Française forment la base qui inspire ce solo.


« LA MAIN EST ACTION :

ELLE PREND, ELLE CREE, ET PARFOIS ON DIRAIT QU’ELLE PENSE »

HENRI FOCILLON, « ELOGE DE LA MAIN » (1934)

La main est au centre de notre recherche. Elle y joue le rôle principal : elle danse, dessine, raconte, manipule...

La main comme objet, figée, évolue en interaction avec l’espace qui l’entoure. Elle se transforme pour permettre la métamorphose du corps. Elle permet le langage à travers une gestuelle précise, détaillée, liée à la LSF, elle rebondit, se tend et flotte tout en peignant le danseur.


« LA LANGUE DES SIGNES EST UNE LANGUE DE TOUTE BEAUTÉ »

EMMANUELLE LABORIT

C’est la poésie intrinsèque à la langue des signes qui nous séduit et nous provoque pour créer un mouvement nouveau et signifiant, quelque soit le public, sourd ou entendant.

Le mouvement hybride que nous lui faisons rencontrer, transforme cette langue, la décuple, la sculpte pour peindre dans l’air l’émotion.


REPERES BIO - JULIEN ROSSIN

Originaire de Marseille artiste pluridisciplinaire contemporain/ hip-hop, je me suis formé à Barcelone auprès d’Anna Sanchez et j’ai développé différentes collaborations avec les Cies Nadine Gerspacher, Erre que Erre, Sharon Fridman, Cobosmika ou encore Le Cirque du Soleil. j’ai co-créé les duos Efil et Aura avec Arias Fernandez et Aina Lanas, tous deux présentés dans de nombreux festivals en Europe ces dernières années, ainsi que les performances mapping/magie Luminaissance et Diversity, avec Marc Dossetto. J’entreprends également différents projets autour de la transmission, notamment auprès de jeunes sourds (Impulso del silencio), dans des centres sociaux de Marseille ou encore avec de jeunes personnes atteintes d’autisme. J’ai l’opportunité d’animer plusieurs d’ateliers de création dans des structures marseillaises (KLAP Maison pour la Danse, Festival de Marseille).

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