top of page

Cie LA NHDC // Nathalie Hofmann

Marseille


Résidence

11 > 15 octobre

SENSUAL CLOUDS 1#21

Fragments d’un présent possible, d’un récit épais et multiple Performance en danse, lecture, vidéo et création sonore pour plateau et in-situ Reprise de création – version 1#21 / Cie La nhdc (no hesitation – dare communion)

L’esprit de la terre boite.

Heureusement Bombolion a rencontré Chthulu.*

* L'« esprit de la terre» (Bombolion), personnage intégrante de Sensual Clouds, a rencontré et adopté Chthulu, une figure ou trope inventée par Donna Haraway, qui incorpore à la fois les forces terriennes et une façon de cohabiter la terre. Mais que sont ces forces terriennes ? (...) Selon Haraway, les forces terriennes sont tentaculaires et rhizomatiques, fait de symbioses, de connexions complexes et coévolutives entre les terriens. (...) Il s’agit des forces qu’on pourrait qualifier de païennes, si ce ne qu’elles précèdent tout découpage entre le religieux et du séculier (...). Elles sont de tout temps, ravages récents compris.

« Quant à moi, je nommerais mon démon Chthulu, et ferais une des créatures élémentaires, habitant des profondeurs, que l’on nomme chthoniennes.(...) Elles infusent tous les lieux, quelque soient les efforts civilisateurs pour les astraliser et pour installer l’Unique et ses comités domestiqués (...). Je propose un nom pour un ailleurs et pour un autre temps, un temps qui a été, qui est toujours et qui pourrait encore être : le Chthulucène.»

Donna Haraway, « Sympoïèse, SF, embrouilles multi-spécifiques.»



"Il y a 2 ans environ, j’ai eu un accident de rupture du tendon d’Achille, en pleine création de Sensual Clouds.

Ce travail interroge notre relation avec la terre. Les nuages sont ici synonyme pour un espace vivable, une matière protectrice, à la fois sensible, sensuelle et insaisissable. Une membrane liant l’existence terrestre et l’infini. Ils nous regardent.

L’étrange phénomène d’appartenir à une espèce particulièrement destructrice réveille l’animal intérieur qui réclame la sortie de ce cercle vicieux d’abus, de violence et de domination. Une recette se tente : Confronter sa chair, sa terre - intérieure et extérieure. Pousser un cri, rêver un chant. Retrouver sa femme-racine. Transformer les démons en alliés. Étendre sa sensualité jusqu’à l’infini du ciel, ouvrir le cœur. Quitter sa zone de confort et s’engager dans une vibration autre - qu’on pourrait - peut-être - nommer amour.

A la reprise de la création, d’autres problèmes physiques ont surgi. Il fallait ré-opérer, attendre à nouveau. L’apparition du Co-vide, du vide collectif a confirmé mes pressentis d’une société ayant perdu son lien inter-humain et inter- espèce.

J’ai eu le temps d’aller dedans et d’entendre les pensées des autres. C’est, entre autres, dans l’écriture de Donna Haraway que j’ai rencontré beaucoup de résonance. Elle m’a permis de retrouver la joie vitale de cultiver un récit, épais et multiple, de réinventer, de tisser, de fabriquer une toile toujours nouvelle, en utilisant ma vulnérabilité comme force d’inspiration.

J’avais alors envie de développer une nouvelle version de ce travail, sous forme de performance-lecture. J’ai senti le besoin de pratiquer la continuitéś, the ongoingness, vue d’en bas, depuis la terre, la chair.

I need to share, To care

To love

To leave.

En joie, jouer, jouir, mourir. "


Conception, chorégraphie et interprétation : Natalie Hofmann

Création musicale et action performative : Katherine Sowerby

Assistance chorégraphique et dramaturgique : Beatriz Navarro

Pendant des étapes de travail précédentes :

Dramaturgie, assistance chorégraphique, création vidéo : Aude Cartoux, Anne-Sophie Popon et Sophie Scheifele

Création musicale : Loïse Bulot et Raphaële Dupire


REPERES BIO

Natalie est performeuse, danseuse, chorégraphe et artiste plasticienne. Pendant sa première année aux Beaux-Arts de Marseille, elle rencontre le travail de Steve Paxton et Lisa Nelson. Dès lors, la recherche chorégraphique devient son champ artistique principal. Elle s’initie à différentes techniques et approches au mouvement : danse contemporaine, Contact-Improvisation, yoga, butô, Body-Mind Centering©... à partir desquelles elle met en jeu les matières de mémoire cellulaire, les croyances, les situations et ses propres limites physiques et émotionnelles. Elle s’inspire du travail avec Lisa Nelson, Christophe Haleb, Deborah Hay, Julyen Hamilton et Daniel Lepkoff ainsi que des temps de recherches sur la danse et le rituel en Afrique, en Inde et au Népal. Pendant une formation en danse contemporaine et chorégraphie à BerIin (Tanzfabrik) elle approfondit ses connaissances en Release-Techniques et pratiques somatiques. De retour à Marseille elle crée sa compagnie, la nhdc («no hésitation - dare communion»). Images fortes, contrastes et ruptures, humour et coïncidence ainsi qu’un sens pour l’absurde sont les éléments qu’elle utilise pour créer de la friction avec les valeurs établies. Son travail explore la danse et l’installation, la voix et la vidéo. Elle crée des pièces chorégraphiques et des performances pour plateau et in-situ. La relation à la terre, la force de la vulnérabilité et l’interrelation entre toutes les dimensions du vivant deviennent des sujets de plus en plus importants. Son travail a été présenté à la Distillerie (Aubagne), à la Tanzfabrik Berlin, à l’ISBA (Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon), à Marseille Objectif Danse, à La Compagnie, lieu de création (Marseille), au Ponderosa Tanzlandfestival (Stolzenhagen, Allemagne), au Musée du Salagon (Mane, 04) et au Mac Arteum (Chateauneuf le Rouge).

Depuis 10 ans, la transmission sous forme d’interventions, ateliers et stages dans divers contextes est partie intégrante de son travail.


La compagnie : Cie La nhdc (no hesitation - dare communion)

La compagnie La nhdc («no hésitation - dare communion») est une compagnie de danse avec une approche pluridisciplinaire.

Elle réunit des artistes – chorégraphes, danseurs, musiciens et artistes plasticiens. Elle produit des pièces chorégraphiques et des performances pour plateau et in-situ. Ses créations se situent dans le paysage artistique de la danse contemporaine, tout en gardant un univers proche de la performance. L’écriture de Natalie Hofmann et sa compagnie met en jeu les mémoires cellulaires, les croyances, les situations et l’espace entre la chair et l’infini. Images fortes, contrastes et ruptures, humour, risque et coïncidence sont les ingrédients qu’elle utilise pour créer de la friction avec les valeurs établies. Son travail interroge les limites entre la danse, la performance et l’installation, il explore la voix et la vidéo. La relation à la terre et aux émotions sont sujets récurrents. Son écriture chorégraphique est marqué par une forte intensité intérieure et une grande sensibilité visuelle. Les créations récentes sont : Red is Green, White is Orange, Unknown, I don’t wanna..., Étendues poreuses, Pa(y)ssages et Sensual Clouds. La transmission sous forme de cours, ateliers, stage et créations collectives est partie intégrante de son activité. Les axes de la transmission sont le travail du corps (Release-Techniques, anatomie expériencielle, biomécanique), Contact Improvisation, composition instantanée, travail avec la voix et l’investissement du paysage urbain et rural avec une approche de sensibilisation aux territoires et à la performance in-situ.


Soutiens

ARTIANCE / Centrum voor de Kunsten, NL , Marseille Objectif Danse, LA ZOUZE / Cie Christophe Haleb, KLAP / Maison pour la danse, Goethe-Institut Marseille, Ballet National de Marseille, PÔLE 164, C.I.A.M., association Smac à Saint-Martin-de-Corconac (30).

bottom of page