RESIDENCE CREATION
5 > 9 septembre 2022
« Hôtel Bellevue »
pièce chorégraphique & cinématographique poético-absurde
Nous sommes en hiver dans un hall d’hôtel un peu délabré où des voyageurs sont sur le point de partir. Ils vont et viennent sans arriver à sortir de l’établissement. Aucune porte ne les mène vers l’extérieur. La caméra de surveillance de l’hôtel filme leurs allers et venues au comptoir. Faute de trouver une issue physique à leur histoire, ils vont s’enfuir dans un voyage mental rocambolesque. Les couloirs de l’hôtel sont alors autant de chemins à découvrir, d’expériences à partager. Les décors des chambres deviennent tantôt un jardin exotique, tantôt une chambre d’enfant ou un champ de bataille. Les corps se libèrent et les voyageurs, débridés, s’inventent un parcours fantasmagorique commun, une échappée, bien plus qu’une porte de sortie...
Nous souhaitons débuter la pièce par un faux départ et coincer les interprètes dans un huis-clos burlesque. Cette situation convoque instantanément un état d’urgence.
Le besoin de fuite, quasi constant chez l’être humain, va être ici mis à l’épreuve.
Fuir où ? Peu importe la destination, mais sortir à tout prix. Que faire des autres ?
Se dissocier ou se regrouper ?
Espérer ou s’entraider ?
Autant de comportements qui permettent de révéler les personnalités de chacun.
Il y a le temps de la résignation où les corps se relâchent et se livrent peu à peu. C’est le moment du rapprochement.
Le groupe va alors, par la force des choses, se rencontrer.
La pudeur et le malaise de chacun déclenchent un ballet absurde puisqu’ils n’ont encore rien en commun, ni rien à partager.
Il y a le temps des premiers contacts. Le groupe s’émancipe, se transcende jusqu’à se retrouver dans une fuite mentale. Dans cet hôtel, les histoires de chacun se croisent pour donner vie à un imaginaire commun qui se débride. Une épopée où se mêle intrigues, suspens et quiproquos. Un voyage « sur place » nécessaire pour échapper à leur situation d’enfermement. Tous commencent alors à trouver un sens à rester là.
Puis les parois du décor se dérobent. Le hall d’hôtel s’efface pour créer des espaces de fuites. Seules les portes de sorties résistent mais le groupe reste lié et cloîtré. Personne ne sort mais pour quelles raisons en somme ? Ne plus quitter le groupe ou tout simplement renoncer, comme depuis le début, à se confronter à l’inconnu comme si l’extérieur leur faisait peur ?
Thomas Guerry & Bertrand Guerry
Chorégraphie – Thomas Guerry
Ecriture & dramaturgie – Thomas Guerry & Bertrand Guerry
Réalisation Image – Bertrand Guerry
Musique originale – Sébastien Blanchon
Danseurs – Marion Peuta, Margot Rubio, Rémi Leblanc-Messager, Thomas Guerry Comédiens – Fatou Malsert, Bertrand Guerry
Création lumière & Scénographie – Olivier Clausse
Régisseur Vidéo / VFX – Florian Martin
Concept Son – Olivier Pfeiffer
Costumière – Anne Dumont
Coproductions : Théâtre des Collines – Annecy (74) | CCN de Tours – Thomas Lebrun (37) | Le Grand Angle, scène régionale Pays Voironnais – Voiron (38) | Théâtre Massalia – Marseille (13) |
Sou(ens : Spedidam | Adami | Fonds SACD Musique de Scène PADLOBA – Angers (49) | La Fonderie – Le Mans (72) | La Théâtre Théo Argence – Saint Priest (69)
La compagnie Arcosm, en résidence au théâtre des Collines/Annecy, est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communica(on DRAC Auvergne - Rhône-Alpes / Compagnie conventionnée par la Région Auvergne - Rhône-Alpes / La compagnie est soutenue par la Ville de Lyon.
Thomas GUERRY – Chorégraphe
Né en 1978, il se forme au Conservatoire National de Région de Lyon puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Il affine sa formation auprès d’Odile Duboc, Fabrice Ramalingom, Hélène Cathala, Betty Jones... En 1999, il entre au Skanes Dance Theater en Suède. Il danse ensuite pour les Carnets Bagouet (Meublé Sommairement en 2000, Matière Première en 2002), la Cie La Veilleuse/Christine Jouve (Les Allées et venues en 2000, Dehors en 2002), avec Bernard Glandier (Le Roi des Bons), Thomas Lebrun (On prendra bien le temps d’y être en 2001, La Trève(s) en 2004, What you Want en 2006 et Switch en 2007).
Fin 2000, il fonde la Compagnie ARCOSM avec Camille Rocailleux et crée la pièce Echoa en Novembre 2001. La pièce est en tournée encore aujourd’hui, elle fêtera bientôt ses 20 ans et sa 1000ème représentation. Elle aura été présentée en France, en Europe, et sur tous les continents. En 2006, il crée Lisa, puis en 2009, La Mécanique des Anges, pièce proche de l’univers de la comédie musicale rock. Depuis 6 autres pièces sont créées pour Arcosm, Traverse en 2011, Solonely en 2012, où il partage la scène avec son ami et collègue au sein de la compagnie, Camille Rocailleux. Bounce! est créé en 2013, et s’inscrit dans la route tracée par la première pièce de la compagnie, fêtera bientôt sa 500ème représentation. A partir de 2015, un tournant s’amorce dans le travail, si la musique a toujours une place à part entière dans le travail, Thomas Guerry s’intéresse aux relations entre danse et image, sans pour autant se servir du média vidéo. Les pièces Sublime (2015) et Subliminal (2016) pose un certain regard sur notre rapport aux images dans la société actuelle. Pour sa pièce Sens en 2018, la vidéo entre en jeu, mais n’est toujours pas présente au plateau, cette fois, c’est l’idée même de réalité et de perception qu’il interroge. Avant de s’immerger dans un travail de création pluridisciplinaire danse/image avec Hôtel Bellevue, Thomas Guerry créé la première petite forme du répertoire de la compagnie, La Poétique de l’Instable (2020), pièce signature de sa nouvelle écriture résolument chorégraphique et poétique parfaite destinée à des situations de rencontres de proximité avec les publics.
En plus de ce travail de création au plateau, Thomas Guerry explore les possibilités qu’offre l’éducation artistique et culturelle. Il mène de nombreux projets scolaires, amateurs, pour jeunes et tout publics et créé les Sorties d’école, temps fort de danse dans les établissements scolaires. Il prend plaisir à croiser les publics de tout âge et toute origine et à les emmener dans ce ré-enchantement du quotidien qu’il explore dans son travail, via le geste et la musique.
Parallèlement à son travail de chorégraphe, Thomas Guerry se frotte à l’univers du théâtre et du jeu. En 2014, il met en scène Et pourquoi pas la lune, un spectacle écrit par Cédric Marchal. 2014 est également l’occasion pour Thomas de se lancer en tant que comédien, notamment avec l’auteur et metteur en scène Hugo Paviot pour la pièce En haut. Il participe à l’écriture du long métrage Mes frères avec Bertrand Guerry et Sophie Davout. Son travail chorégraphique apporte notamment au scénario un regard aiguisé sur la destruction du corps du personnage principal, Rocco interprété par David Arribe. Il interprètera le rôle d’Eddy dans le film sorti en 2018. En 2017, il intègre le spectacle Vingt mille lieues sous les mers de Christian Hecq et Valérie Lesort pour la Comédie Française et reprend le rôle du Sauvage pour les représentations parisiennes de la pièce, et s’initie ainsi à la manipulation de marionnettes en théâtre noir.
Bertrand GUERRY – Comédien / réalisateur
Bertrand Guerry travaille dès 1993 sur plusieurs tournages de longs-métrage de cinéma au sein des équipes mise en scène. Il se forme auprès de réalisateurs chevronnés pendant une bonne dizaine d’années (Gaël Morel, Jean-Pierre Sinapi, Philippe Grandrieux, Eric Guirado et Nicolas Cuche).
En 1999, il réalise son premier court métrage de cinéma “Joyeux Anniversaire Mamie”.
En 2000, il devient l’administrateur de la Compagnie Arcosm, dirigé par son frère chorégraphe, Thomas Guerry. Une passion commune autour du mouvement et de la danse les lie encore aujourd’hui.
En 2001, il crée Mitiki, une structure de production qui défend les arts croisés dans les domaines de l’image, de la musique et du spectacle vivant. Il en est actuellement le gérant et a produit de nombreux courts-métrages, clips et documentaires. Mitiki accompagne également en diffusion plusieurs compagnies de danse renommées (Compagnie Arcosm, La Vouivre, Christian Ubl/Cube, Lionel Hoche, Malka, Adequate, Kokeshi, Zonzo...).
En 2003, il réalise deux court-métrages autour du mouvement “Au Bout Du Rouleau” et “Les Störms”.
Dès lors, il se consacre pleinement au métier de réalisateur et tourne de nouveaux courts-métrages (La mécanique des Anges, De l’air, Ocean’s Memories...), des clips (Black Lilys, Prohom, Daisy Lambert, Billie, Jina...), des publicités (Fiat, Bouygues Telecom, Ubisoft... ), des programmes courts (Picot’art) et des vidéos danse (Dancing Museums...).
En 2010, il réalise « Trois petits tours et puis s’en vont... », son premier documentaire de création en suivant la tournée aux USA de la pièce chorégraphique Echoa de la Compagnie Arcosm.
En 2011, il réalise avec Thibaut Ras “Le Prince de la Valiha”, un documentaire tourné à Madagascar auprès du musicien Rajery.
En 2012, il réalise avec Marion Crepel “Ecrire le Mouvement”, un documentaire qui révèle les secrets de la Notation et met notamment en scène Noëlle Simonet.
En 2014, il réalise avec Thibaut Ras “Je suis Bien Je vole”, un documentaire qui dévoile le travail sur scène de la chorégraphe Marie-France Roy avec des enfants trisomiques.
En 2015, il réalise “En attendant les 24Heures”, un documentaire qui livre la passion des hommes autour de la course mythique des 24 Heures du Mans. La même année, il fonde avec Thibaut Ras, la plateforme de vidéos-danse ALLWECANDO.NET et réalise de nombreuses vidéos-danse à travers la France et l’Europe. Toujours en 2015, il réalise “Le Rebond” avec Thibaut Ras, un documentaire inspiré de la pièce « Bounce ! » de la compagnie Arcosm et porté par le psychopédagogue belge Bruno Humbeeck.
Entre 2016 et 2018, il réalise son premier long-métrage de cinéma, « Mes Frères », sorti le 4 Juillet 2018 dans plus de 150 salles en France. Le film voyage dans 14 festivals à travers le monde et remporte 4 prix majeurs (Prix du meilleur scénario original et Prix de la meilleure interprétation pour l’ensemble de la distribution lors du Festival de Richmond aux USA / Prix du meilleur comédien au FIFB de Bruxelles / Prix du Cinéma Équitable).
Entre 2018 et 2019, il réalise pour France Télévisions le magazine culturel ARTOTECH, une collection de 14 numéros de 52 minutes autour de la création dans tous ses états.
Depuis Février 2019, il prépare la production de son deuxième long-métrage de cinéma “Nous dormirons ensemble”, écrit par Sophie Davout et qui se tournera en 2020.