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Garage29 // « DIPA TE »

RESIDENCE//CREATION


(reporté)


Garage29 // Sabina SCARLAT // Chloé BEILLEVAIRE

Bruxelles


« DIPA TE »


DIPA TE met en scène deux femmes, deux grandes enfants, deux petites adultes qui jouent dans une chambre. Elles se créent des mondes à partir d’un seul objet, des paires de collant noir qu’elles explorent sous toutes leurs coutures. Durant toute la pièce les deux interprètes vont voyager d’une idée à l’autre, à l’instar de la playlist qui défile au loin et enchaîne sans logique évidente divers morceaux de musique aux styles variés.

En laissant libre cours à leur fantaisie, elles s’inventent des monstres sans visages, des personnages aux longs membres, jouent aux bourreaux, aux insectes… Elles se promènent dans les stéréotypes du féminin et du masculin et oscillent subtilement de l’un à l’autre sans se questionner sur l’image que leurs corps renvoient ou symbolisent. L’atmosphère musicale et les paroles des chansons, qui se superposent à leur action, créent en revanche une distorsion et avec humour, déplacent le sujet ailleurs, apportent un second niveau de lecture.

Dipa Te invite à se libérer de la bienséance, à faire abstraction de son âge, de son genre, à se jouer des codes sociaux, des appréhensions et des préjugés pour retrouver la joie, le plaisir, la fascination et la créativité enfantine.

Depuis l'enfance, on nous enseigne en famille et à l’école les usages à respecter: décence, pudeur, bonne conduite, tenue, convenances, coutumes, bonne mœurs. Lors du passage à l’adolescence, nous apprenons progressivement à nous comporter en adulte responsables, à nous soumettre aux opinions, codes, règles et modèles qui représentent la mentalité collective. Parce que l’obéissance rassemble et que la désobéissance isole, nous obéissons sans crier gare, par conformisme, par habitude ou sous l’influence de la pression et sociale et normative.

Dans une société de liberté, chacun devrait agir en fonction de ses propres envies et intérêts sans se soucier d’un besoin de reconnaissance ou du regard que l’autre pourrait porter sur nos actions. L’enfant, encore vierge des conventions et des carcans sociaux est motivé par ses seuls désirs, il fait parfois preuve d’une certaine désinvolture et se voit tout excusé par son jeune âge. Il agit librement et se laisse transporter par son esprit fantasque sans être refréné par des sentiments de culpabilité, de honte ou par crainte que son ego ne se trouve blessé.

Cette société conformiste dans laquelle nous évoluons n’étoufferait-elle pas d’une certaine façon la partie créatrice et innovante qui nous compose?

Que serait le monde si les adultes conservaient leur innocence et leur spontanéité d’enfant, faisaient fi des tabous, des préjugés et s’exprimaient sans filtres?

Un des secrets de l’obéissance, c’est qu’obéir nous permet de déposer auprès d’un autre le poids de cette liberté trop lourde à porter. C’est confortable mais ces moments où l’on se met à désobéir ensemble sont un moyen de revivifier la démocratie, de signifier un refus collectif d’être gouverné comme ceci ou comme cela.


REPERES BIO


SABINA SCARLAT


Sabina Scarlat est chorégraphe et coordinatrice de structure d’un studio de création et recherche pour les arts de la scène à Bruxelles, le Garage29. Elle est née en Roumanie, où elle a étudié le ballet au Conservatoire national de Bucarest. Elle est diplômée en psychologie de l’Université ULB de Bruxelles et a travaillé pendant plusieurs années parmi des psychanalystes renommés traitant des patients psychotiques. En 2010, elle crée le Garage29, un laboratoire pour ses réflexions croissantes sur les arts de la scène, le partageant avec de nombreux chorégraphes et interprètes qu'elle invite à travailler dans l’espace, tels que David Zambrano, Lisi Estaras/Ballet C de la B, le collectif Les Slovaques, Juan Navarro/Carniceria Teatro, Rootlessroot co. Damian Jalet, Roberto Olivan, Thomas Richards/Workcenter de Grotovski, etc.

Au fil des ans, elle développe le studio comme une plate-forme dynamique pour les artistes émergents parmi lesquels elle évolue. En tant que chorégraphe, ses créations en danse contemporaine placent l’humain dans un environnement futuriste et réduit à ses déchets (Monsters, 2014), ou à ses ruines sculptées dans le sable (Uniforme 2017, en compagnie de Chloé Beillevaire) et dans lequel les personnages font toujours le choix de vivre joyeusement malgré l’hostilité de leur monde. « Uniforme » a reçu le prix de la meilleure scénographie du festival international Atelier de Baia Mare, Roumanie. Les relations intriquées de l’humain avec son milieu, elle les abordent également hors du plateau comme dans le cadre d’un contrat de quartier durable (Le départ des Hespériens, 2015), où elle implique les habitants de tout un quartier dans différentes interventions entre réalité et fiction qui préparent un départ vers un monde meilleur, la planète Mars. 


CHLOE BEILLEVAIRE


Née en 1989 en France, Chloé Beillevaire se forme d’abord au Conservatoire de Lille en danse contemporaine et classique et poursuit en 2008 son apprentissage au C.N.S.M.D de Lyon.

En 2011, elle commence sa carrière d’interprète au sein des compagnies Ando - Davy Brun, Artopie - Santucci Saillot, DIEM Dance Image - Yutaka Nakata, Groupe Noces - Florence Bernad, Poetic Punkers - Natalia Vallebona, Olivier Dubois - Ballet du Nord et Garage29 - Sabina Scarlat.

Elle intègre en 2013 la compagnie bruxelloise Ultima Vez - Wim Wandekeybus pour les événementiels Spiritual Unity, The rage of staging et pour la création de Speak low if you speak love (2014/2017). 

En 2017, elle rejoint la Backsteinhaus Produktion (Allemagne) pour la création Wolfgang, la reprise de rôle dans le pièce Superbia et la pièce de théâtre Die tonight live forever.

Elle est actuellement en création avec  Le GDRA - Christophe Rulhes & Julien Cassier sur la pièce de théâtre Selve ainsi que sur la dernière pièce de la Backstein haus Produktion.

En parallèle elle donne des workshops de danse contemporaine dans des lieux divers tel que le Studio Harmonic, le Centre de Danse du Marais (Paris), Centre chorégraphique James Carlès (Toulouse), chez Josette Baiz - Groupe Grenade (Aix en Provence), The new space, Ultima Vez, Staircase (Bruxelles), Krakowski Centrum Choreograficzne (Pologne), à la Summerintensive (Portugal) et International dance week Budapest... 


Dipa Te (confined) : 



ACCUEIL EN RÉSIDENCE


PÔLE 164, MARSEILLE,

WAGENHALLEN / NORDBAHNHOF, STUTTGART


ATELIER/ TRAINING


du lundi 14 au vendredi 18 septembre 2020

de 10H à 12H

10 euros le training / 45 euros la semaine

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