Magali REVEST //
Zootrope / Le regard en mouvement
Nice
RESIDENCE CREATION
Du Lundi 3 au Vendredi 7 février 2020
ORIGINE # Solo de danse et Objet
« Le corps se déballe et s’emballe dans un tissu blanc, en forme de chrysalide de laquelle il s’extirpe.
De cette enveloppe primitive, l’animal surprit se déploie femme. Délaissée la chrysalide s’octroie une seconde peau : le tissu. Il devient alors cerf-volant pour s’épanouir dans le ciel.
Origine tisse des liens entre la plasticité du corps vivant et le sensible, l’objet devient partie intégrante de l’évolution scénique. Ainsi se déploient, les fantômes archaïques de l’humanité en un solo du corps et de son objet. »
Magali Revest
ORIGINE, une idée en soie pour aller à la source du vivant. Ce spectacle est né de l’envie d’évoquer par l’imaginaire, la vie du Baron Perché D’Italo Calvino. Ce petit garçon, qui un jour monte dans les arbres pour ne jamais en redescendre. Cet enfant, révolté par le cadre rigide de son éducation, décide de voyager de pin en pin et d’aller à la rencontre de l’inconnu. Voyage initiatique, roman d’aventure, le « Baron » est un plaidoyer pour redessiner le monde et ses contours. Dans cette perspective, il est une ressource dramaturgie et symbolique pour la création d’Origine.
Dans ce spectacle on décèle également les références à l’histoire de la danse et aux propositions de LoÏe Fuller, avec le jeu du tissu et la démultiplication du « je » dans un espace scénique coloré qui nous invite à un retour à la nature. Dans cette proposition kaléidoscopique Loïe Fuller inaugure la danse moderne à une époque où l’Art Nouveau s’oppose aux dérives du monde industriel. Elle se situe dès lors à la conjonction
de nouvelles conceptions du mouvement, du corps et de sa mise en scène. Depuis plusieurs années, Magali Revest compose une oeuvre dont la source d’inspiration est la mémoire, le sensible, le regard : donner à voir et à montrer le monde par le prisme poétique. Offrir sa place à la poésie dans ce qu’elle véhicule d’authentique et de fragile. Interpeller par la présence du corps, la place du vivant dans notre monde contemporain. C’est dans cette disposition qu’elle propose ce spectacle : Origine. C’est l’histoire d’une vie ou de toutes les vies.
Conception et Interprétation // Magali REVEST
Violon // Marie MARIA
Création lumière // Boris Burasovitch
Le spectacle Origine est par la Compagnie Zootrope le regard en mouvement.
Lieux d’accueil en résidence qui soutiennent le projet : L’Entre-Pont/Nice (Résidence d’écriture), Studio Antipodes/Nice (Résidence de création), Cie Castafiore/Grasse (Résidence / création sonore), Pôle 164 Marseille (Résidence finalisation)
Lieux de diffusion : Théâtre de Severin - Roumanie (6 juin 2019), Femmes en Scène (11 mars 2019 - Théâtre Francis Gag/Nice), Les Inclassables - (du 29 au 31mai 2020 - Entre-Pont Nice)
Repères BIO
Magali REVEST est une Artiste pluridisciplinaire dans le domaine des arts visuels et des arts vivants. Elle travaille sur l’image de soi, l’image de soi par rapport au monde. Les questions philosophiques qu’elle pose rejoignent l’essentiel de notre existence : l’Origine du vivant. Formée à la danse depuis l’enfance au sein d’écoles régionales et internationales (Ecole Rosella Hightower de Cannes), de conservatoires et au théâtre à la l’école du Samovar à Bagnolet, elle précise sa formation au sein de l’école Internationale de théâtre Jacques Lecoq à Paris. La rencontre avec cette pédagogie sera pour elle déterminante. Elle quitte la France pour Bruxelles afin de développer sa compagnie de danse-théâtre. Chorégraphe, metteur en scène et interprète de ses propres projets artistiques, elle interroge la place du corps, la trace, la mémoire. Le territoire belge est un espace de jeu ludique, un laboratoire des possibles. Elle peut librement proposer des performances dans les rues, les musées, les galeries d’art, les lieux en friche…
Suite à des rencontres fructueuses et des partenariats avec les écoles des Beaux Arts de Bruxelles et l’école de la Cambre, elle s’immerge dans une proposition autour de la danse et du dessin. Ce travail de recherche plastique et dansée donnera lieu à un mémoire qu’elle soutiendra à l’université de lettres et danse de Nice en 2017. Elle poursuit son cheminement en l’enrichissant par une formation complémentaire en Pratique d’éducation somatique à
l’université de Lyon1 en 2018. Elle propose l’ensemble de ces travaux sous la forme de conférences dansées ou de conférences illustrées au sein des universités ou dans le cadre de colloques.
En décembre 2017, elle devient membre active du collectif Zootrope, cette nouvelle aventure lui ouvre d’autres perspectives permettant de créer des liens entre l’image fixe, le corps en mouvement et sa mise en scène, en travaillant avec le photographe Frédéric Pasquini
Corps-Sujet, Corps-Objet ?
Cette question sous-tend l’ensemble de son propos, en 2017, elle écrit un mémoire de recherche autour de la danse et du dessin ; « Corps dansant, corps dessiné » elle y questionne notre présence au monde et la place éminente du sensible dans ce fugitif instant de la représentation.
Quelle trace s’inscrit dans l’espace-temps de la représentation ?
Elle approfondie sa réflexion à l’université Lyon1 en faisant un DU de pratiques d’éducation somatique. Ces nouveaux outils viennent enrichir son cheminement et lui permettent de proposer des laboratoires, des ateliers, des séminaires autour des pratiques somatiques, en lien avec son processus artistique
Marie Maria, violoniste. Musicienne depuis l'enfance, elle explore la pratique de différents instruments et différents styles musicaux, en lien étroit avec sa conscience corporelle. Sa rencontre avec la danse-contact en 2015 et sa pratique instrumentale l'invitent progressivement à improviser pour les danseurs. C'est alors qu'elle se passionne pour l'interaction musique-danse. Faire vibrer le corps en mouvement, se laisser toucher par les formes vivantes des danseurs...
Le violon et l’alto sont ses instruments de prédilection. Elle aime jouer et improviser autour du son de ses instruments. Elle est interprète dans divers environnements musicaux du Jazz à la musique brésilienne en passant par les musiques actuelles. Elle utilise également la flûte à bec et la voix, formes musicales plus ancestrales. Ces sonorités réactivent le lien que nous entretenons avec nos origines.
Depuis, 2017, au conservatoire à rayonnement régional de Nice, elle enrichit sa pratique par la création musicale électro-acoustique.
C’est la richesse de sa recherche corps et son qui l’amène naturellement à rencontrer Magali Revest pour la création sonore d’Origine. Ensemble, elles décident de créer une conversation inédite des corps et des objets. A partir de l’improvisation, se construit une partition qui fera l’objet de plusieurs temps d’écriture en partenariat avec le conservatoire de Nice.
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