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Compagnie HYPERCORPS // Emma Terno

Arles


Résidence Création

22 > 26 Mars 2021


« WONDERBOX »



© Emma Terno

Wonderbox est une nouvelle typologie de spectacle vivant. Une œuvre chorégraphique, sonore, immersive et à durée variable, il emprunte tant à l’escape game qu’à l’expérience anthropologique.

Wonderbox est une interaction multi-sensorielle basée sur une réévaluation du pouvoir décisionnaire du spectateur. À travers un parcours labyrinthique ainsi qu’un système de projection vidéo captée en direct, les choix et modalités relationnelles des spectateurs modulent l’issue et le déroulé́ de la pièce.

Faire coexister des futurs alternatifs, portes dérobées d’une Histoire fonctionnalisée et actée le temps d’un spectacle. Des futurs qui nous parviennent par l’intermédiaire de bribes, de gestes, d’archétypes et d’objets.

Libres au spectateur d’intervenir, de les utiliser, de moduler sa présence au rythme de l’évolution de cet escape game dont la ressemblance avec notre réel est troublante.

Le public, accompagné de trois performeurs - guides, expérimentera ainsi le paradoxe Wonderbox : une remise en jeu de notre résilience commune, chaotique parfois, harmonieuse peut-être; mais toujours possible et vers laquelle ce spectacle tente de créer les outils pour la susciter.


Conception, chorégraphie, mise en scène - Emma Terno

Dramaturgie, images, vidéo : Fanny Terno

Musicien : Davor Vincze

Interprètes performeuses : Fanny Alton - Marine Constant - Maé Nayrolles


Chorégraphie


En partant de la mindmap sur l’éternité́, la recherche de mouvement se base sur une improvisation filmée des thèmes découlant du sujet (éternité́, écologie, tentative de résilience, uchronie).

Au sein de la pièce immersive, la chorégraphie viendra aiguiller le public et détourner les espaces environnants. En jouant avec ces chorégraphies de signes, qui eux-mêmes interfèrent avec des capteurs sonores pour la musique et l’atmosphère, le public se retrouvera en plein milieu de l’action du spectacle.

Wonderbox met en avant ce jeu de rôles avec les performeuses elles- mêmes. Elles viennent désamorcer des gestes qui nous semblent opaques en construisant ainsi des dialogues entre les signes gestuels venant de cultures différentes.

Elles interprètent à la fois les comportements du public (étude sociologique faite en amont) et le rite des gestes « universels » sous une forme de protocole de jeu. Ce cahier des charges pré-écrits, met en forme des combinaisons selon les choix proposés au public.

Cette création réunit 3 danseuses, qui ont dû répondre à plusieurs questions personnelles concernant leurs expériences de chocs post-trauma- tiques et collectifs. Au travers de leurs observations, certains points vont se rejoindre et trouver une cohérence avec ces gestes universels (répertoires de gestes communs, utilisés pour des normes communes ou connus de toute culture).

La composition chorégraphique s’inspire des gestes culturels (par exemple OK / KO / VICTOIRE, ou même les gestes barrières, les nouveaux gestes technologiques ainsi que les protocoles de gestuelles normalisées - Fig. 12) que nous incorporons dès le plus jeune âge par le biais de la mimésis. L’’essentiel des signes formels est repris ici afin de les épuiser pour en donner une autre forme, comme un nouveau langage.


Arts plastiques


La structure en tant que telle est une œuvre plastique, mise en lumière par la trace fantôme du spectacle en son cœur (Fig.3). Rien ne laisse présager ce qui peut se passer à l’intérieur. La modularité́ requise pour ce projet permettra d’installer l’œuvre sur différents types de lieux et d’être mobile (les points techniques de sa réalisation seront étudiés lors de prochaines résidences artistiques).

Lorsqu’elle est activée par les performers et le public, le labyrinthe est embuché de modules dont l'intention est de modifier la perception spatiale et sensorielle du lieu par le public. Plateau de bois mouvant, accumulation d’objets quotidiens suspendus et d’autres construits afin de contraindre le corps du spectateur (ready made de notre quotidien oublié).

L’idée de cartographier l’espace pour moduler le corps du public dans un autre état, à l'issue de l’espace de jeu. La projection vidéo, dans certaines situations clés, stimule la proprioception. Ainsi, la sensation du public se trouve ailleurs, bousculer par la gravité.

Cet escape game comporte deux sorties distinctes, vers lesquelles les performers dirigeront les spectateurs, selon le déroulé́ de leurs choix.

En effet, basé sur l’expérience du « Livre-jeu », diverses propositions sont faites aux publics durant la pièce. Ces choix, en s’accumulant au fil de la dramaturgie, les conduiront vers l’une ou l’autre sortie. Les espaces - clés de la pièce sont scénographiés par des scènes quotidiennes avec des objets, grinçant de fiction, créés en amont : objets sonores, objets à utiliser pour amorcer des climax, objets à contempler, objets à danser.

Cette « boite », construite en polycarbonate flouté, merveille à observer de l’extérieur, remet en question notre réalité́ d’aujourd’hui. D’une surface d’environ 50m2, elle permet une balade contemplative ou participative du spectateur.


Nouvelles technologies


Wonderbox plonge également dans l’ère de la nouvelle technologie par l’intervention de capteurs sonores (capteurs senseurs/ gyroscopes) mis en espace et en corps. Un logiciel en cours de création (sur l’idée du Light Wall Système) permettra de programmer tout au long de la pièce ce système son / modulation.

L’autre part technologique se trouve dans une retransmission en direct de ce qui se déroule dans la boite. En effet, 3 caméras de surveillances se trouvent à l'intérieur pour permettre à un autre public d’assister au spectacle, mais situés dans un autre lieu. Disposé à la manière d’une salle d’attente, les images seront projetées sur un mur et les spectateurs assis sur de simples chaises.

Le mélange des différentes interventions plastiques a pour but de créer une sorte de Réalité́ Virtuelle Analogique, où les sensations restent véritables et partagées simultanément avec d’autres personnes. Dans un souci de restrictions du nombre de participants, le public assistera par groupes différents à la performance live et dans l’espace de projection en respectant les distanciations physiques.

L’écriture dramaturgique prendra forme après ce premier cycle de recherche pour s’enrichir avec un travail musical. L’enregistrement de textes personnels autour de la période de confinement, de sons émis par le corps et de pièces écrites (Kate Tempest, Tchékov) seront traduits par un système de MAO (Musique assistée par Ordinateur) afin de les transformer en signal sonore.

En effet, soulignée par ces sons « décorporés » des gestes et une rythmique puisée dans celle du langage des signes, la chorégraphie se fondra avec la musique. Il y a une volonté́ de rendre ces textes modifiés sacrés en les démystifiant à l’essentiel pour qu’ils soient compréhensibles par n’importe quel individu de n’importe quelle culture.


SOUTIENS


Ce projet a été soutenu par la Direction des Affaires Culturelles (Monaco) L’ARSUD, ainsi que par la SOGEDA (Monaco)


RESIDENCES


Ballet National de Marseille  - Arsud, Bouc-Bel-Air. - Théâtre National de Chaillot, Paris. - Klap - Maison pour la danse, Marseille. - Flux Laboratory, Genève (Suisse)

Scène 44 (Corsino), Marseille. //. Première de Wonderbox

Théâtre du Passage, Neuchâtel (Suisse). //. Première de Wonderbox - pièce chorégraphique


REPERES BIO


Danseuse, performeuse, artiste visuelle et chorégraphe, le travail d’Emma Terno est un mélange éclectique de médiums et de mouvements polyvalents. Ses voyages lui ouvrent des perspectives pour connaitre de multiples cultures artistiques et sociales qui l’inspirent. Des collaborations internationales ont permis d’expérimenter sa vision de l’art dans des endroits tels que la Suisse, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie. Elle a fréquenté la Villa Arson (Nice,FR) et a obtenu un Bachelor en Arts Visuels à l’ECAL (Lausanne, 2012) ainsi qu’un Master en Pratiques de la scène à la HKB (Berne, 2014).

La vidéo, le son et le dessin sont essentiellement ses principaux médiums en arts plastiques. Ensuite, la danse et la performance sont le lieu où se mêlent les plateformes et combinent les techniques choisies. Le fabuleux mécanisme des mouvements du corps est ce qui anime ses recherches.

Le corps comme laboratoire d’expérimentation, de travail, de rencontre avec des personnes d’autres disciplines et d’autres horizons. 

Elle a exposé et joué dans différents festivals, principalement en Suisse (Skilt Festival 2011, 2012, 2013), en Italie (Festival Racconti di Altre Danze, Livourne, 2016) et en France (Sobanova, Paris 2016 - Plateformes Chorégraphiques, Paris 2017). En 2020, elle intègre le GRAME en participant au Laboratoire LIPS (Biennale des Musiques Exploratoire, 28 mars 2020) et à divers projets chorégraphiques en Suisse (au Théâtre de Rolle pour une carte blanche et au Théâtre du Passage où se produira le projet WONDERBOX en décembre 2020).


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