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Cie Amako / Aude Fondard

  • Pôle 164 Marseille
  • 8 juil.
  • 3 min de lecture

Résidence de création - 19 > 21 novembre 2025


« Au-delà_BEYOND »


©Nath Cosolini
©Nath Cosolini

Esquissée en octobre 2016 dans une chapelle en Toscane, cette performance est née d’une colère envers la division bipartite et généralisée du monde, entre l’« Homme » et la « femme », une catégorisation oblitérant les personnes nées inter, les personnes trans ou en transition et toutes les personnes s’identifiant ni à l’une ni à l’autre de ces catégories sociales, chargées de symboles et d’assignations.

En explorant physiquement et personnellement des symboles attribués à la « féminité » et à la « masculinité », à la réduction duelle du yin et du yang, ce rituel butô remet en question la validité des piliers sociétaux malheureusement toujours en vigueur dans le subconscient d’une grande partie d’humain·es.

On parle aujourd’hui plus librement de personnes queer dans une poignée de pays, mais on est très souvent mégenré·es et confronté·es à diverses formes de transphobies : personnelles, institutionnelles et gouvernementales. Entre octobre 2022 et 2023, 350 personnes transgenre environ ont été assassinées. Quel que soit le degré d’acceptation du pays où l’on vit, bon nombre de médecins sont encore bourrés de préjugés et la peine de mort pour personnes homosexuelles et transgenres subsiste dans de nombreux pays. La conjoncture politique actuelle n’augure pas beaucoup d’amélioration et il est crucial de parler haut et fort des violences infligées aux minorités de genre.

Cette performance rituelle et poétique est un moment de recueillement et commémoration. La recherche a été nourrie par d’innombrables discussions entre ami·es trans et en transition et je leur en suis très reconnaissante. J’ai également fouillé dans les références des Premières Nations (Two Spirited people of Manitoba, Bussi et Bugis aux îles Célèbes, pour citer quelques exemples parmi d’autres) enfin d’envisager une vision cyclique des identités et éviter une vision polarisée.

En tant que danseureuse non-binaire d’influence butô, je cherche à transmettre une expérience, un état de passage et de transcendance par le mouvement et la poésie et non à parler de ce que je n’ai pas engagé pour moi : une transition biologique et physique d’une catégorie à l’autre.

« Une danse puissante et lumineuse » d’après Stéphanie Lemonnier


Création interprétation : Aude Fondard

Accompagnement physique, regard extérieur : Laetitia Reboul

Création lumière, régie son, regard extérieur : Anaïs Poulet

Crédit photos : Nath Consolini

 

Production : Cie Amako et Rostock Universität

Soutiens : Kashdance-CIAM, Cie Essevesse, Le VOLATIL à Toulon

 

REPERES


Né·e en 1979, Aude Fondard danse, écrit et donne des ateliers de danse avec la nature, et de Contact Improvisation (« mainstream » et en non-mixité choisie). Iel a notamment vécu à Manchester, Marbourg, Londres, Berlin, Sydney, Athènes et Thessalonique avant de s’établir à Marseille en 2017.

Diplômé·e en histoire de l’art et en traduction littéraire, Aude s’est formé·e à la scène, à Strasbourg puis à Londres (City Lit et Caravanserai Production, 2007-2010), en danse contemporaine à Sydney et Berlin, auprès de Stella Zannou, Britta Pudelko et Rakesh Sukesh ; puis en butô jinen auprès d’Atsushi Takenouchi (2016-2017).

Aude danse l’interstice, l’entre-deux états, le passage, ritualisé ou non, entre un avant et un après. Son mouvement est influencé par les Release Technique et la rencontre d’Anjelika Doniy, Jules Beckmann, Katie Duck, Jo Bruhn, Mathilde Monfreux et Kirstie Simpson. Mais aussi et surtout les maîtres butôs qu’iel suit régulièrement, Yumiko Yoshioka, Atsushi Takenouchi, Sachiko Ichikawa, Yuko Kaseki.

Parmi les sujets qui lale porte, on trouve : l’obsolescence programmée (création du duo « Designed to die ! » avec Jo Bruhn en 2016), les systèmes d’oppression et de domination (création du solo « Sitting Pretty » en 2015), et le rapport à l’écosystème par le biais de nos écologies personnelles (création de « Rivebo », duo chanté dansé avec Anaïs Bérenguer en 2022 et d’Oubaïtori, trio en création, 2024).

En parallèle à son travail d’autrice et traductrice (pour les éditions Contredanse, Hatje Cantz et Taschen), elle a été interprète pour les compagnies Accords ouverts (dir. Julie Avril), Parquet Nomade (dir. Marion Michel) et Contact CompagnI (dir. Angela-Mara Florant).

Fin 2020, iel lance Compagnie Amako! afin de produire et diffuser des performances poétiques et chorégraphiques multilingues.

Ses textes et poéfilms écoféministes s’écoutent et se lisent sur divers médias dont https://vimeo.com/oddinmotion

 

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