7 > 12 Septembre 2019
RÉSIDENCE // REPRISE DE RÔLE
ONKALO
une danse pour l'éternité
Ce projet chorégraphique est né du désir d’initier une recherche sur le langage du corps à travers le temps. En prenant prétexte de cette ambitieuse intention (laisser un signal que nos descendants pourront interpréter dans 100,000 ans), Sandra Français veut mettre en scène une théorie de l’information qui serait applicable à l’art chorégraphique.
Elle invente alors un langage du corps, une chorégraphie qui s’appuie d’abord sur une collection de gestes signalant le danger.
La génèse du projet Onkalo puise son inspiration dans le contexte posé par le film «Into Eternity» de M.Madsen.
En 2020, sur une presqu’île de Finlande, des milliers de tonnes de déchets nucléaires seront entreposés dans un trou creusé par la main de l’homme. Un trou que les ingénieurs de ce sanctuaire ont appelé Onkalo.
Onkalo signifie “cachette” en finnois. La radioactivité de ces déchets est estimée à 100,000 ans. En France et partout dans le monde nous creusons de nouvelles cachettes. Mais dans 100,000 ans qui se souviendra ?
Ce projet chorégraphique est né du désir d’initier une recherche sur le langage du corps à travers le temps. En prenant prétexte de cette ambitieuse intention (laisser un signal que nos descendants pourront interpréter dans 100,000 ans), Sandra Français veut mettre en scène une théorie de l’information qui serait applicable à l’art chorégraphique.
Elle invente alors un langage du corps, une chorégraphie qui s’appuie d’abord sur une collection de gestes signalant le danger.
Dans ce premier solo, le Gardien d’Onkalo, est chargé de transmettre le message dont dépendra la survie des générations futures.
Dans le second solo, le Fureteur découvre, 100,000 ans plus tard, les signaux cryptés laissés par le Gardien, et tente d’en comprendre le sens caché. Il est cet homme du futur auquel le message est destiné, le récepteur...
Lorsqu’en 1948, Claude Shannon élabore son célèbre shéma de la théorie de l’information (source>émetteur>codage>bruit>décodage>récepteur>message) Il cherche à modéliser un processus infaillible.
Face à ce désir d’éternité, pourrons-nous trouver dans l’art un véhicule parfait de la communication ?
L’histoire des civilisations anciennes nous le prouve, comme les Khmers pour qui la danse traditionnelle était porteuse d’un message, transmise depuis des millénaires, racontant les mêmes légendes avec la même précision et les mêmes gestes codifiés.
Chorégraphie : Sandra Français
Musique : Martin Goodwin
Scénographie : Collectif LàBO
Construction : SUDSIDE
Lumières : Léo Grospérrin
Réalisateur et visual performer : Romain Philippe
Costumes : Julie Yousef
Coproductions : Scène 44. n + n Corsino, KLAP Maison pour la Danse
COMPAGNIE ELEPHANTE
Créée en 2013 la compagnie Elephante imagine des formes d’écritures chorégraphiques actuelles et réunit des artistes et des professionnels venus d’horizons surprenants dans une approche pluridisciplinaire. Danseurs, comédiens, musiciens, vidéastes, scientifiques, codeurs, graphistes, architectes se rencontrent et collaborent au fil des créations.
À chaque projet, Elephante invite le spectateur à franchir les frontières nébuleuses entre réalité et fiction. La compagnie puise son inspiration dans une vision fantasmée ou anticipée du futur, et s’interroge ainsi sur des problématiques scientifiques et environnementales. Le public plonge alors dans un théâtre d’expériences multiples, au coeur de ces évocations de l’avenir. En utilisant les progrès technologiques elle immerge le spectateur dans un univers contemporain fait de mirages et de corps dansants.
La chorégraphe Sandra Français y développe son propre langage, à la recherche d’une forme universelle, du parabolique à l’accessible, en aiguisant au fil des créations un mélange habile qui cherche à offrir la danse comme un moyen de rencontre et de questionnements.